L’HISTOIRE DES ORIGINES DU PIANO POUR LES NULS

I. 1er EPISODE

Pour retrouver ses origines, il faut partir de son principe mécanique : le piano est constitué de petits marteaux qui frappent des cordes métalliques afin de les faire vibrer.

Aussi, il trouve ses origines dans les premières formes de la cithare,

créée bien avant notre ère, vers 3000 avant JC : une ou plusieurs cordes tendues sur un cadre en bois/ le marteau du piano étant remplacé par les doigts de l’instrumentiste qui pincent les cordes (pas de frappe de la corde pour l’instant). Plus la corde est petite plus le son est aigü. La corde ainsi pincée émettaient une vibration, amplifiée à l’aide d’une cavité (trou dans le sol, calebasse évidée, gourde etc...) Le «koto» japonais est le type de cithare le plus connu aujourd’hui et vous propose d’en écouter la musique particulière en cliquant sur la vidéo ci-dessous ….

https://www.youtube.com/embed/Xgs4qq_ZsfE

II. L'HISTOIRE DES ORIGINES DU PIANO POUR LES NULS : EPISODE 2

Epoque médiévale :

Apparition du premier instrument à cordes frappées (rappel avec la cithare on jouait avec les doigts ) : Le cymbalum ou tympanon. Il ressemblait à une cithare, avec plusieurs cordes en boyau ou en métal de différentes longueurs (produisant des notes de différentes hauteurs) et deux baguettes incurvées à bout plat recouvert de cuir ou de tissu, frappaient les cordes.

Mais il nous manque toujours le « clavier » pour se rapprocher de notre piano actuel …. Alors selon vous, qui est le successeur de Tympanon ????

En attendant voici à quoi ressemble notre TYMPANON : https://www.youtube.com/watch?v=kEnPQIO-Mks III. L'HISTOIRE DES ORIGINES DU PIANO EPISODE 3* (sur 7 au total ) : AU X siècle,

Apparition du 1er instrument à cordes ET clavier : la VIELLE et non pas la VIEILLE ! Le principe : des cordes frottées par 1 roue de bois qu’on fait tourner par 1 manivelle. Les cordes passent à l'intérieur du clavier où elles sont frappées par les sautereaux (pièces de bois chevillées sur les touches) lorsqu’on enfonce une touche. La longueur vibrante des cordes ainsi réduite produit, pour chaque touche appuyée, un son différent appelé « note » . Problème : au départ, il fallait faut être 2 pour en jouer : 1 pour tourner la roue, l'autre pour jouer. Evidemment l’instrument a évolué avec le temps et est toujours beaucoup utilisé notamment en Bretagne.

Voici ce que cela donne de nos jours : https://www.youtube.com/watch?v=rGfnlO_z97E

ET les Dièses et les bémols dans l’histoire (nos touches noires de clavier) ? Quand vont-ils arriver selon vous? IV. L'HISTOIRE DES ORIGINES DU PIANO POUR LES NULS - EPISODE 4 : CLAVECIN ET CLAVICORDE

Et les Dièses et les bémols dans l’histoire ? et bien ils ne vont arriver qu’avec le clavecin et le clavicorde au fin XIV / Début XVé siècle. On dit que ce sont des claviers chromatiques (c'est à dire avec dièses et bémols, les fameuses touches noires pour la majeure partie …. ).

Ce qui les différencie : Le clavicorde frappe (Aïe ! ) les cordes

ALORS QUE le clavecin pince (Aïeeeeuuuh aussi ! ).

Il existe deux sortes de clavicordes :

• Clavicorde libre : une corde par note.

• Clavicorde lié (Renaissance, époque Baroque) : plusieurs crampons (ancêtres des marteaux) frappent une même corde à différents endroits (il y a donc une corde pour plusieurs notes) mais cela pose problème pour la polyphonie.

Le clavicorde émet un son très discret et il est donc uniquement un instrument d'étude, et non de concert

Pour le clavecin, lorsqu’on appuie sur la touche, on élève une pièce de bois (le sautereau) munie d’un plectre qui griffe la corde correspondante. Ensuite, lorsque le sautereau redescend, les vibrations sont stoppées par un étouffoir

Attention, problème de puissance sonore, et à l’époque seulement 4 octaves et demies … il en manque ! Allez un petit extrait de clavecin interprété de nos jours….

https://www.youtube.com/watch?v=1yyBP3t7g90

Le clavier du piano moderne est composé le plus souvent de 88 touches (52 touches blanches et 36 touches noires ) , soit 7 octaves et quart sur un clavier

V. L'HISTOIRE DES ORIGINES DU PIANO POUR LES NULS - EPISODE 5

Nous manquions donc de volume (et oui pas de haut parleur à l'époque ni de micro) avec le clavicorde et le clavecin. Alors on s’est dit qu’on allait appeler leur successeur PIANOFORTE et que ça allait résoudre le problème (lol ). Et bien non parce qu’on voulait aussi faire du « doux », donc des nuances expressives.

C’est Bartolommeo Cristofori, un fabricant de clavecins, qui a construit le premier piano, fin XVII/ début du XVIIIé. Il lui donna le nom de «gravicembalo col piano e forte » (clavecin avec doux et fort…). C’est à cause de lui que j’embête certains d’entre vous à « INTERPRÊTER », non de glas, notamment en jouant doucement (« piano ») et fort («forte »).

Le principe : des marteaux de cuir (qui remplacent les sautereaux du clavecin qui eux pinçaient) articulés indépendants venaient frapper plus ou moins vivement la corde pour s’en dégager aussitôt tandis qu’un étouffoir (pièce de cuir de daim) venait éteindre le son de la note jouée dès que la touche était relâchée.

Finalement c'est une sorte de combo entre le clavicorde (qui frappe) et le clavecin (avec une plus forte caisse de résonnance) .

On note aussi l’apparition de l’ancêtre de notre pédale de gauche actuelle, appelée pédale douce ou « una corda », mais à l’époque c’est une tirette qui permettait de ne taper qu’une seule des cordes pour atténuer le son.

Mais le vrai génie consistait surtout à offrir la possibilité de répétition rapide d’une note. Là ça devient très technique, mais concrètement, avec un clavecin, on avait beau faire plein d’exercices de Ferté, Hanon ou autres, (ou A DOZEN A DAY de nos jours) et bien vélocité ou pas, les marteaux ne revenaient pas assez vite et les notes ne sonnaient pas….

VI. L'HISTOIRE DES ORIGINES DU PIANO POUR LES NULS - Episode 6 :

On a vu les 1er instruments à cordes, puis cordes frappées, puis apparition du clavier avec la vielle, les bémols et les dièses avec le clavecin et le clavicorde, enfin l'arrivée des nuances possibles de la répétition rapide, et du volume avec le piano Forte.

Mais, on continue toujours à rechercher + en + de puissance . On dote l'instrument de cordes plus épaisses, plus résistantes et plus longues.

Le piano à queue, s’impose par sa plus grande taille permettant de jouer dans des plus grands espaces. Le piano droit arrive en 1745 mais n’est en réalité qu’une version du piano à queue vertical, et donc beaucoup trop haut pour un usage familial (à moins d'habiter la tour Eiffel !).

En 1798 la fabrication d'un piano droit vraiment différent du simple piano à queue vertical arrive. Il devient plus compact et moins coûteux. C’est une source de fierté, et de respectabilité pour son propriétaire, et se choisit à la fois pour l’acoustique et plus que jamais pour l’esthétique. Ainsi Pleyel, Gaveau ou Wornum, s’appliquent à créer les plus beaux spécimens jamais réalisés. Pour le fun voici en image quelques piano-girafes (piano droits de l’époques) https://www.youtube.com/watch?v=kK4fzRMUHEk

VII. L'HISTOIRE DES ORIGINES DU PIANO POUR LES NULS : Dernier épisode

(Enfin !!) :

La période entre 1830 et 1850 a constitué l’âge d’or de la facture de piano en France (COCORICO) .

Le pays produisait et exportait ses propres pianos. Paris est devenu l’un des grands centres de la facture de pianos dominé, dans le milieu, soit Erard, Pape et Pleyel. Et l’initiateur du piano moderne a été Sébastien Erard.

1850 à 1920 : suprématie allemande ️… et américaine ️

Le piano moderne tel que nous le connaissons, avec un son beaucoup moins métallique, arrive au début du XXe siècle, après avoir subi les améliorations suivantes : - l'utilisation de trois cordes au lieu de deux pour toutes les notes sauf les plus graves, - le cadre devient métallique (la tension des cordes peut être beaucoup plus forte) - le croisement des cordes, - les marteaux recouverts de feutre,

- un mécanisme amélioré du marteau pour pouvoir rejouer rapidement deux fois la même note (chose difficile à faire avec le pianoforte) - sans oublier la pédale tonale, inventée en 1844 par Jean Louis Boisselot et améliorée par le facteur Steinway en 1874.

Voilà c'était notre dernier rendez-vous sur ce thème Si vous avez des envies d'autres "sagas", n'hésitez pas à m'en faire part en commentaire....